HELICOPTERES
RETIRES DU SERVICE DANS LA MARINE
(HUP-2 - Bell 47 - S-51 - S-55 - H-21C
- HSS-1 - Alouette II)
Piasecki (Vertol) HUP-2 Le premier hélicoptère de la Marine nationale est le Piasecki HUP-2 (Construit par la société Vertol qui deviendra ensuite Boeing Vertol). En effet, en 1951, la Marine utilisera lors des essais de son porte-avions La Fayette aux Etats-Unis un HUP-2 piloté par des Américains pour ses opérations de sauvegarde créant ainsi le "Pédro". La 58S et la 23S utilisèrent 15 HUP-2 français par la suite. Spécialiste des rotors en tandem, Piasecki proposa à la Navy américaine un hélicoptère spécifique capable d'intervenir depuis des bateaux : le PV-14. cette machine donna naissance en 1948 au HUP-1 qui fut livré à la Navy. Le HUP-2 lui succéda avec des moteurs plus puissants, un pilote automatique et un treuil de sauvetage. Quelques appareils furent même équipés d'un sonar. La Navy en commanda 165 alors que la France en achetait 15. Ultimes versions, les H-25A de l'Army ou HUP-3 pour la Navy ne connurent guère de succès, leur domaine d'utilisation étant limité. Anecdote : bon nombre des machines que possèdait la marine furent détruites à la hache en 1967 sur le parking sud de la BAN Saint-Mandrier. |
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Caractéristiques
techniques du HUP-2 :
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Bell 47 Cette hélicoptère mythique a été construit aux Etats-Unis à partir de 1946 à plus de 6000 exemplaires. Il s'agissait du premier hélicoptère au monde à être homologué tous usages. Parmi les 6000 produits, environ 1000 le furent par Agusta et d'autres par Kawasaki. La production ne cessa, dans les usines italiennes, qu'en 1976. De nombreux pays furent séduits par l'appareils qui entama une carrière militaire universelle. Après l'arrivée en France au début des années 50 de quelques biplaces Bell 47D, un petit nombre de Bell 47D-1 triplaces avec un GMP Franklin 6VA de 180 ch furent acquis par les armées. Ils ont été suivis par plus de 200 Bell 47G (moteur Franklin de 200 ch) et Bell 47G-2 (moteur Lycoming de 260 ch) pour la plupart affectés dans l'ALAT, quelques uns allant dans l'Armée de l'Air, la Royale, la Protection civile ou la gendarmerie. les Bell 47 militaires français ont volé jusqu'au début des années 70 pour des missions d'école, d'observation, d'évacuations sanitaires ou de liaisons.Dans Marine, c'est en octobre 1951, qu'est créée à Saint-Mandrier la 58 S, destinée à former les pilotes de la Marine avec des Bell 47 (de 1951 à 1960). |
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Caractéristiques
techniques du Bell 47G-2 :
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Sikorsky S-51
Le Sikorsky R-5 fut élaboré en 1942 pour répondre à un besoin d'hélicoptère d'observation plus puissant que le R-4. Le premier vol eut lieu le 18 août 1943. L'hélicoptère était très étroit et dans la cabine l'équipage était installé en tandem, l'observateur étant situé devant le pilote. La désignation commercial fut le S-51. De nombreuses variantes furent construites comme le HO2S-1 de l'US Navy, suivi par le HO3S puis des versions pour l'USAF et l'USAAF : R-5F, H-5G et H-5H. Westland obtint la license en décembre 1946. La societé donna naissance au WS-51 qui prit la désignation célèbre de "Dragonfly" puis enfin au "Widgeon" entièrement modifié qui comportait de nombreux éléments de S-55. L'aéronavale française n'a exploité qu'un seul S-51américain à partir de 1951. Il servit essentiel de sauvegarde du porte-avions. L'armée de l'air, elle, acquit 9 exemplaires du "Dragonfly" construit sous license par Westland et doté d'un GMP anglais Alvis Leonides Mk50 de 520 ch à partir de 1952. Cette hélicoptère fut alors utilisé en Indochine pour des évacuations sanitaires et ensuite pour la formations des pilotes. |
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Caractéristiques
techniques du Sikorsky S-51 :
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Sikorsky S-55 et H-19
Le Sikorsky S-55 constitua un grand bond dans l'histoire de l'hélicoptère. Impressionnées par les performances de cet appareil qui surclassait le S-51, les armées américaines l'adoptèrent très vite : H-19 pour l'USAF, H-19C Chickasaw pour l'Amry, HRS pour les Marines, HO4S pour la Navy et HO4S-2G pour les Coast Guard. Westland en fit une copie exacte : le Whirlwind. les Américains utilisèrent énormément le H-19 en Corée et décidèrent de l'améliorer en modifiant sa motorisation et sa cellule. La Navy utilisa même le SH-19B comme aéronef de lutte ASM. En France, l'armée de l'air a exploitée dès 1955, 12 H-19 produits par Westland et animés par un GMP Pratt et Whitney R-1340-57 de 600 ch. Sud-Aviation a assemblé 135 H-19D-3 animés par un GMP Wright R-1300-3 de 800 ch pour la Marine (les premiers en 1954 à la 58 S) et l'ALAT. Les H-19 ont, ainsi, en Indochine et en Algérie, contribué à créer le concept d'hélicoptère de manoeuvre repris ensuit par les S-58 et les Puma. |
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Caractéristiques
techniques du Sikorsky S-55 :
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Piasecki H-21C
Le Piasecki H-21 est la suite logique du Piasecki HUP-2. En effet, ce fut l'Air Force qui commanda une version plus puissante de lapremière banane volante. Ce fut le H-21 qui vola pour la première fois le 11 avril 1952. Il connut un gros succès militaire aux Etats-Unis puisque l'USAF en acheta 163 (H-21B WorkHorse) et l'Army 334 (Version H-21C Shawnee). Allemagne de l'Ouest, Canada, Marine suèdoise et France succombèrent uax charmes de la "banane volante" qui servit ainsi pendant plusieurs conflits comme la guerre d'Algérie ou le Vietnam. La production s'arrêta en 1960. Le successeur du H-21 fut le célèbre CH-46 Sea Knight. En France, les H-21C ont été mis en service en 1956 dans l'ALAT (96) et dans la Marine (13). Les derniers ont été réformés à la fin des années 60. Ces machines ont participé, bien souvent armées, à la guerre d'Algérie où elles ont effectué du transport de troupes et des évacuations. |
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Caractéristiques
techniques du Piasecki H-21 :
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Sikorsky S-58 ou HSS-1
Le Sikorsky S-58 est un hélicoptère polyvalent qui fut étudié pour répondre aux besoins de l'US Navy en lutte anti-sous-marine. Il entra en service en octobre 1955 (après son premier vol le8 mars 1954). Il prit l'appellation de HSS-1 qui devint ensuit SH-34G (ou SH-34J pour les machines pourvues d'un système d'autostabilisation) "Seabat". Les Marines reçurent quant à eux des UH-34D "Seahorse" et des VH-34D pour le transport de VIP. Un grand nombre de machines fut construits pour l'US Army pour servir de transport d'assaut : les CH-34A et CH-34C "Choctow". Au total, Sikorsky produit 1821 S-58. Sud-Aviation obtint une license de fabrication et Westland utilisa les plans du S-58 pour produire le Wessex avec une turbine (Gazelle ou Gnome couplée). Pour prolonger la vie de ces appareils Sikorsky proposa d'ailleurs une remotorisation avec deux turbines Pratt et Whitney PT6T-3 de 1800 cv. Pour l'anecdote, pour répondre à une demande de l'Armée de l'air, Sud-Aviation et Turboméca ont élaboré en 1962, un modèle avec deux turbines Bastan IV fournissant plus de 1100 kW. En France, Sikorsky livra 30 appareils. 171 autres ont été assemblés par Sud-Aviation avec des GMP Wright R-1820-84 de 1525 ch. L'Armée de l'air a utilisé 140 H-34A à partir de 1956 et l'Aéronautique navale 57 HSS-1 à partir de 1958. En Algérie, certains ont été utilisés pour des missions d'appui-feu. Ce fut en particulier le cas des hélicoptères de la 33F qui ouvraient ainsi la légende des "Caïmans". Les derniers HSS-1 ont été retirés en 1979 avec l'arrivée des Lynx et des Super Frelon. Pour les pilotes, ces machines resteront destructrices pour l'ouïe mais surtout très agréable à piloter, en particulier en autorotation (ce qui fut utile quand on connait la disponibilité des moteurs à pistons !). |
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Caractéristiques
techniques du Sikorsky HSS-1 :
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SNCASE SE 3130 et Sud-Aviation SA 313B
Alouette II Le Sud-Aviation Alouette II voudrait à lui tout seul une page entière. C'est en effet le premier hélicoptère de l'ère moderne puisque le premier a avoir été produit en série avec une turbine. L'idée d'utiliser une turbine sur un hélicoptère n'était pas nouvelle puisque les Américains avaient déjà fait voler le S-52 et le Bell 47 avec des GTM turboméca. Mais, ils avaient commis l'erreur d'utiliser toute la puissance du GTM au lieu de la détarer : celà conduit à de nombreux pompages. Charles Marchetti, ingénieur de la SNCASE, le comprit et contrairement aux Américains qui restaient persuader de l'impossibilité de faire fonctionner un hélicoptère avec un GTM, entreprit des études qui allaient mener au SE 3130 Alouette II équipé de série du GTM. Cette Alouette, deuxième du nom, succédait à une machine fort complexe animée d'un pauvre moteur à piston, qui n'avait jamais donné satisfaction. Totalement repensée, d'une simplicité encore exemplaire, l'Alouette II devait prendre son envol le 12 mars 1955. La légende était née. Les
versions se multiplièrent : La Marine Nationale s'est très vite intéressée à l'Alouette II. Elle l'a intégrée dès le début des années 60 à son parc (uniquement des SA 313B). Petite originalité, elle demanda à Sud-Aviation des Alouette avec roues au lieu des patins, ce qui favorisait sa tenue sur bâtiment (et les manoeuvres de stockage et de déplacement au sol). Les deux dernières Alouette II ont quitté le service le 31 décembre 1997 après près de 40 ans de service. |
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Caractéristiques
techniques du SA 313B :
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