Histoire:

A la fin de la Seconde Guerre Mondiale, les Allemands et les Américains avaient pris de l'avance dans la conception des hélicoptères (même si cela restait relativement confidentiel... ) : la France ne voulut pas être en retard. Débauchant le célèbre professeur allemand Focke, la SNCASE commença ces études. Dans le domaine des hélicoptères légers, le premier vrai prototype fut le SE 3100 bati sur une forte base allemande. Il vola en juin 48 et permis au célèbre Jean Boulet de s'envoler de 30 cm... L'hélicoptère était assez original puisqu'il était équipé d'un rotor anticouple double en V ! résultat : un rendement ridicule et des interférences entre les différents rotors. Le projet fut abandonné en 51 pour être remplacé par le SE 3110, premier vrai hélicoptère français tout aussi capricieux et vite abandonné.

Et ce fut le début de la famille Alouette : en août 51, une première Alouette, le SE 3120 décolla. Ce n'était pas un hélicoptère moins bon que ses concurrents, mais un hélicoptère trop proche des autres avec sa formule de moteur à pistons. Pour la SNCASE, il fallait innover tout en restant simple... ce fut fait avec le premier hélicoptère à turbine jamais produit en série, le SE 3130 devenu SE 313B Alouette II qui vola pour la première fois le 12 mars 1955. Avec son évolution le SA 318C, plus de 1300 Alouette II ont été construites...

Mais l'Alouette II, bien que dotée de nombreuses qualités, présentait un défaut en particulier pour les militaires : sa taille. Quintuplace (en se serrant bien derrière), elle ne pouvait pas embarquer de civière et restait bien peu utile pour des missions de transport ou de sauvetage : il fallait plus grand. Sud-Aviation le fit avec le SE 3160 Alouette III, le 28 février 1959, un hélicoptère sept places qui allait bientôt être décliné en SA 316A, SA 316B, SA 316C puis SA 319B (les différences sont au niveau des équipements et des moteurs en particulier pour la SA 319B équipée des mêmes moteurs que les Gazelle). L'Alouette III fut un grand succès : plus de 1453 construites en France (et bien d'autres en Inde, en Roumanie, en Suisse... ).

L'armée française (Armée de terre, Marie, Armée de l'air et gendarmerie) a été un des premier client de l'Alouette III. Dans la marine, les missions ont été très diversifiées : de l'ASM au SAR en passant par les liaisons et l'écolage. Une SA 319B, la 1997, possède même un radar ORB-31 (celui du Lynx) : elle est utilisée à bord du Monge.

Versions :

• SE 3160 : prototypes et première appellation.
• SA 316A : version initiale avec un GTM Artouste IIIA.
• SA 3164 : version canon très spéciale préfigurant un projet d'hélicoptère d'attaque. Abondonné.
• SA 316B : version la plus vendue avec un Artouste IIIB. La Marine en possède encore un certain nombre pour des liaisons et la navalisation des pilotes à la 22 S.
• SA 316C : déclinaison en série très restreinte des SA 316B avec un moteur Artouste IIID.
• SA 316B VSV : SA 316B sur-équipée de la Marine pour la formation au vol aux instruments de ses pilotes à la 22 S (1 radiocompas, 1 VOR/ILS et 1 TACAN) et équipée du pilote automatique et du coupleur du Super Frelon..
• SA 319B : version finale avec un Astazou XIV. La Marine en possède également à la 22S et à la 35F pour des missions de soutien de région, des détachements occasionnels et celui de la Jeanne d'Arc.

Pour aller plus loin :

• Identification des SA 316B et SA 319B

Pays acheteurs (utilisations militaires) : France, Abu Dabi, Angola, Argentine, Autriche, Belgique, Burkina-Faso, Chili, Congo, Danemark, République Dominicaine, Equateur, Irlande, Salvador, Ethiopie, gabon, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Inde, Indonésie, Irak, Côte d'Ivoire, Corée du Sud, Libye, Malawi, Malaysie, Mexique, Maroc, Mozambique, Pays-Bas, Pakistan, Péou, Portugal, Rwanda, Afrique du sud, Espagne, Suisse, Tunisie, Venezuela, Zaïre, Zimbabwe et beaucoup d'autres pour des utilisations civiles.

Missions des Alouette III Marine Nationale :

• Liaisons et servitudes au sein d'une force maritime ou de la région maritime.
• Ecole (Navalisation et formation VSV).

Caractéristiques techniques des AS 565SA Marine Nationale :

• 12,820 m
• 3 m
• 11,020 m
• 1 ou 2 pilotes
• 5 ou 6 passagers
• 750 kg
• 1400 kg
• 2250 kg
• 575 litres

• Moteurs :
• Puissance unitaire :
• Vitesse maximale :
• Vitesse de croisière :
• Vitesse ascentionnelle :
• Plafond :
• Autonomie :

• 1 TM ARTOUSTE IIIB
• 880 ch
• 113 kt
• 90 kt
• 260 m/min
• 10000 pieds
• 540 km

• 1 TM ASTAZOU XIV
• 870 ch
• 118 kt
• 90 kt
• 370 m/s
• 10000 pieds
• 605 km

• Communs à toutes les versions : treuil de sauvetage (charge maximale 175 kg), transport sous élingue (charge maximale 750 kg) et flottabilités de secours (2 ballons latéraux).
• SA 316B : rien !
• SA 316B VSV : pilote automatique, coupleur (du Super Frelon), radiocompas, VOR/ILS et TACAN. Pour alléger la machine et compenser le gain de poids dû à ces équipements, le treuil a été démonté.
• SA 319B : pilote automatique et radiocompas.
• SA 319B s/n 1997 "Radar" : un radar ORB-31 et un TACAN.

Pour aller plus loin :

• Identification des SA 316B et SA 319B
  

Galerie photos (cliquez pour aggrandir) :